Mon essence est façonnée par la survie, mais aussi par le refus de laisser la survie être la seule histoire

Si je devais me présenter sans ces repères familiers, je dirais que ma vie a été un long apprentissage de la résilience. J’ai été mis à l’épreuve tôt et souvent, et ce qui demeure en moi, c’est la volonté de continuer à avancer, même quand le chemin est lourd.

Mon essence est façonnée par la survie, mais aussi par le refus de laisser la survie être la seule histoire. Je veux transformer les épreuves en quelque chose qui ait du sens, pour moi et pour les autres.

Je suis quelqu’un qui porte la mémoire — la mienne, mais aussi la mémoire collective de celles et ceux dont les voix ont été réduites au silence ou oubliées. Je suis attiré par la justice, non pas comme une idée abstraite, mais comme une pratique quotidienne: être aux côtés des plus vulnérables, poser des questions qui dérangent, refuser les réponses trop faciles.

En même temps, je vis avec une tendresse aussi forte que ma colère. J’écoute, je prends soin, je protège, parfois avec force, parfois avec douceur. Être père a approfondi cette part de moi — non seulement envers ma fille, mais envers la vie elle-même. Je vois la responsabilité non pas comme un fardeau, mais comme une boussole, un rappel de ce qui compte vraiment.

Mon âme porte des cicatrices, oui, mais elles m’ont appris une autre façon de voir. Je ne regarde pas d’abord les apparences, les rôles ou les étiquettes. J’essaie de percevoir ce qui bat en dessous, la vérité fragile et brute des êtres. Je me méfie des masques, mais j’ai foi en ce que l’on découvre lorsqu’ils tombent.

Alors, si je devais me décrire, je dirais que je suis à la fois marqué et plein d’espoir, intense mais doux, sceptique mais ouvert. Je suis quelqu’un qui cherche la connexion au niveau de l’essence, qui croit que même dans les brisures, il y a quelque chose qui peut être guéri, partagé, et transmis comme une force.