My Oxford Year Quand l’amour, la perte, la poésie et le pardon se rencontrent
Je viens de voir My Oxford Year. Un film qui parle de la fragilité de la vie, de l’amour, du pardon. Beaucoup de scènes m’ont profondément ému.
Le père qui perd un fils. Sa colère quand Jamie refuse les traitements. Et la beauté de leurs retrouvailles, quand enfin ils parviennent à se parler. Anna, qui par sa présence, sa lumière, apporte un peu d’amour dans une famille brisée par la perte d’Eddie, le frère aîné, déjà emporté par le cancer. Et bien sûr, l’amour fugace et pourtant si puissant entre Jamie et Anna, cet amour qui sait qu’il n’aura pas le temps… mais qui choisit quand même de s’épanouir dans l’instant.
Jamie, cet archétype de l’homme qui ne sait pas parler de ses émotions encore moins les contrôler, mais qui se révèle au fur et à mesure que Anna bouleverse sa vie.
l’Amour qui ne se regrette jamais, même les plus douloureux.
Ce film m’a touché parce qu’il ne se contente pas de raconter une histoire d’amour. Il parle aussi de pardon. Et c’est là que je reste en suspens. Je me regarde dans le miroir et je pense :
Un pardon avec des conditions… est-ce encore un pardon ? Le pardon est-il, par nature, inconditionnel ? Ou bien faut-il, pour qu’il existe vraiment, une reconnaissance de la faute, un aveu, une responsabilité assumée ?
Je ne sais pas. Mais je sais que ce film a ouvert en moi une réflexion. Que ferais-je si demain j’apprenais que j’étais malade ? Ou si mes parents biologiques n’avaient plus que quelques mois à vivre ? Est-ce que je ressentirais le besoin de pardonner ? Est-ce que certaines blessures trouveraient enfin une issue, ou bien resteraient-elles impossibles à effacer ?
Bien sûr, d’un point de vue absolu, face à la mort, on pourrait croire que le pardon prend le dessus. Mais on pardonne pour quoi ? Pour qui ? Si sans la mort le besoin de pardonner n’émerge pas, est-ce encore du pardon ? Pardonne-t-on pour se délester d’un poids ou pour réellement pardonner ? Ou encore, faisons-nous du pardon une sorte de performance pseudo-spirituelle, pour se convaincre d’avoir accompli l’impossible : pardonner l’impardonnable ?
My Oxford Year n’apporte pas de réponse. Mais il laisse une empreinte. Il nous invite à regarder la vie, l’amour, la douleur et le pardon dans ce qu’ils ont de plus brut, de plus humain. Et à se demander : que ferons-nous, le moment venu ?