En 2023, le mot ‘cloisonnement’ a résonné profondément en moi, illustrant mon parcours de reconstruction personnelle et professionnelle face aux crises et difficultés, intérieur ou extérieur.

Malgré un travail significatif, un revenu stable, et une sécurité retrouvée, je suis constamment rappelé aux difficultés persistantes à travers le monde, de la Palestine à l’Ukraine en passant la réalité sociale, économique et politique de ce qui se dessine en Europe et un peu partout dans le monde : l’ombre des neofascismes renaissant, des démocraties malades ou abîmées, des systèmes économiques au dessus des démocraties et une combinaison d’idéologie systémique, politique et économique, qui ne font qu’accroître les inégalités et les points de ruptures.

J’ai dû apprendre à cloisonner entre mon passé marqué par des luttes juridiques et une réalité globale souvent accablante, tout en me permettant de construire un avenir espéré.

C’est comme nager dans le noir sans savoir dans quelle direction tout en construisant les fondations pour un avenir meilleur : l’espoir pourtant, soulève des montagnes.

Cette année a été marquée par la fin plusieurs batailles, la fermeture d’un chapitre,mais aussi la réalité d’un burnout, la hantise de la dépression, mais aussi par une prise de conscience: la nécessité de séparer ce que je peux contrôler de ce qui me dépasse.

J’ai appris à me concentrer sur mon bien-être , à laisser de côté les malheurs du monde sans pour autant les ignorer, et à me désintoxiquer d’une surconsommation d’informations toxiques qui ne faisait que nourrir l’ombre d’un nihilisme permanent en moi.

Cela a inclus l’abandon de Twitter, l’arrêt du tabac et la gestion de mon burnout.

Pour 2024, je vise à consolider ces fondations.

Je souhaite m’éloigner du bruit pour me concentrer sur mes aspirations, en continuant à cloisonner sagement entre engagement pour les causes qui me sont chères et bien-être personnel.

À 43 ans, je commence à maîtriser ces cloisonnements, me permettant de vivre plus sereinement tout en restant informé et engagé.

Ça peut paraître évident pour d’autres mais ça a toujours été un énorme défis pour moi.

J’ai un esprit qui fait des connexions et des liens entre des situations, des crises, des catastrophes et qui a tendance à vouloir tout prendre en compte pour faire un état des lieux avant de se positionner ou de tirer des leçons pour les appliquer à une échelle globale ou personnelle et souvent ce n’est pas facile d’être dans ma peau, dans ma tête, c’est ce même cerveau que j’utilise comme meilleur allié dans mon travail ou pour aider mes proches et j’ai l’impression qu’il a fallu attendre 40 ans pour enfin le comprendre et mieux l’utiliser.

J’espère que le futur sera à la hauteur de mes espérances et sans aucun doute je me battrais pour le façonner et en faire quelque chose de beau, pour moi et celleux qui me sont proches.